🌿 Vivant vs biodiversité 🌿

Face à l’urgence écologique liée à la sixième extinction de masse de la biodiversité, re-questionner nos façons de créer de la valeur est existentiel. 

Toutefois, les enjeux du Vivant vont bien au-delà : ils englobent également les dimensions sociales, culturelles et éthiques. En résonance avec des concepts comme le « bien vivre » ou « buen vivir » de nos amis d’Amérique latine, ou encore la philosophie du « vivre et laisser vivre », il s’agit de repenser nos modèles en intégrant l’ensemble des interactions entre les écosystèmes et les sociétés humaines.

C’est dans cette optique qu'avec Agir pour le Vivant (Comuna), l’Institut des Futurs souhaitables et Pixelis avons co-créé l’initiative Entreprendre pour le Vivant en 2021 🐒 

Considérer le Vivant, c’est être lucide quant à l’inter-connexion de nos organisations (pour ne pas dire inter-dépendance) avec tous les êtres vivants, humains et non humains. CSRD ou pas, la double matérialité est un exercice vital à mener par les entreprises pour leur permettre de poser un nouveau regard sur les conditions de leur performance. La double matérialité identifie en simultanée en quoi les enjeux sociétaux (changement climatique, chute de la biodiversité, vieillissement de la population, etc) peuvent impacter leur performance et aussi plus classiquement comment leur activité impacte positivement ou négativement l’environnement (déchets, eau, pollutions, emploi locale, etc).

On comprend mieux ainsi l’intérêt vital pour les entreprises de prendre soin ; un signal faible mais croissant qui s’impose peu à peu dans de nombreux secteurs. Ce signal invite à considérer le bien-être, et même la santé, dans une approche holistique. Des concepts comme One Health, qui fait le lien entre santé humaine et sociétale, animale et environnementale, gagnent en influence dans des filières comme l’agroalimentaire et la cosmétique. 

Et puis n’oublions pas qu’au-delà de ces considérations rationnelles, le Vivant c’est aussi la capacité que nous avons de nous émerveiller en présence d’un arbre, face à un coucher de soleil, en sentant une fragrance florale.

Le vivant est fascinant, à la fois beau et inquiétant, inspirant mais parfois aussi imprévisible et dangereux. Il ne se résume pas à une vision romantique ; il est riche de contrastes, d’équilibres fragiles, de forces brutales et de merveilles discrètes. Reconnaître le Vivant dans une dimension qui nous contient et nous soutient, c’est éviter des logiques réductrices qui mènent à des absurdités telles que : « Vu le contexte actuel, le Vivant a été retiré de nos priorités cette année. » Retirons l’oxygène produit par la photosynthèse et nous verrons quelles seront les conséquences…

Une minute d'éternité avec François Sarano - Les Baladeurs #73

Un brin d'émerveillement par ici